Digitalisation de la formation : quel LMS choisir et comment ? - 3 minutes
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Digitalisation de la formation Quel LMS choisir et comment ?

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Deux personnes pointant des fonctionnalités sur un écran d'ordinateur

Les origines du choix d’un LMS

Confrontées aux évolutions incessantes du marché, à la mutation des emplois ou encore aux difficultés de recrutement et de fidélisation, les organisations ont lancé ces dernières années des stratégies de transformation et de digitalisation.

Tous les secteurs d’activités sont concernés, et celui de la formation n’y échappe pas.

Cette dynamique a été renforcée par le législateur et la réforme de la formation professionnelle, qui oblige depuis le 1er janvier 2019 les entreprises au développement des compétences des salariés. Cette réforme reconnaît la formation à distance comme modalité de transmission de connaissance. La crise du Covid-19 et ses conséquences sur le marché de l’emploi ont accéléré cette évolution, l’investissement dans le capital humain des organisations devenant primordial.

La dimension du choix d’un LMS

Cet enjeu de digitalisation de la formation se confronte bien souvent très vite au choix de l’outil, ou autrement dit, à cette interrogation : quelle plateforme d’enseignement à distance sélectionner ?

Le chemin de croix débute alors ! Non seulement le nombre de solutions proposé par les acteurs de ce secteur florissant ne cesse de s’accroître, mais le type de ces solutions explose tout autant.

Pour preuve, aux premiers LMS (Learning Management System) se sont ajoutées les plateformes gratuites en ligne (Parcoroo, iEcole, Podia,…), les plug-ins de solutions de création de site (LearnDash, LearnPress, Tutor LMS,…), les LMS cloud (Moodle Cloud), les LMS customisés (Touch’Lite,…), les plateformes propriétaires de provider (Simplonline, Upility, Didask,…), les LCMS (Learning Content Management System), les LEP (Learning Engagement Platform), les LXP (Learning eXperience Platform), les plateformes de social learning voire mixtes (Tuttis, Hivebrite, Speach.me,…), les plateformes de mobile learning (Beedeez, Teach On Mars, Sparted,…),… Coté fournisseurs, le site capterra.com recense à date plus de 1140 LMS Software (https://www.capterra.fr/directory/30020/learning-management-system/software ) ! Les possibilités offertes sont, si ce n’est infinies, très riches.

Femme suivant un cours en ligne
Homme cadrant la création d'un plateforme web avec des post-its

Les interrogations préalables au choix d’un LMS

Cela étant, si cette question du choix de l’outil est centrale, sans doute n’est-elle pas première au risque de conduire à quelques désillusions. Comme pour tout projet ambitieux et stratégique, une phase de cadrage est indispensable.

Avant de se lancer dans l’expérimentation voire l’acquisition « impulsive » de LA solution, alors qu’elles sont toutes toujours plus attrayantes les unes que les autres, avec l’apparition ces dernières années de technologies comme la réalité augmentée, la réalité virtuelle ou encore les métavers, d’autres interrogations peuvent se révéler déterminantes pour sécuriser cette décision :

  • Quel est le niveau de digitalisation de l’organisation à équiper, voire du dispositif de formation, s’il existe déjà ? Des méthodes simples d’évaluation de ce niveau pour un dispositif existent, comme COMPETICE ou SDL de Jacques Rodet (http://blogdetad.blogspot.com/2020/08/situer-son-dispositif-de-digital.html).
  • Quels sont les niveaux d’acculturation et de maîtrise du digital des futurs acteurs de la plateforme : apprenant, administrateur, équipe pédagogique, formateur, concepteur, mentor, tuteur, manager, RH, commercial… ? La transition digitale nécessite, comme tout changement, d’être accompagnée. Ces deux premiers questionnements visent à projeter le degré de conduite à investir pour espérer la réussir.
  • Quels sont les besoins et les attentes des futurs utilisateurs, tous rôles confondus, au-delà de la seule plateforme, c’est-à-dire en termes d’approche et de modalité de formation, de précision du suivi des apprentissages, de la typologie des contenus pédagogiques et de ressources multimédias… puis, plus spécifiquement pour la plateforme, en termes de fonctionnalités à prioriser ? Quel type de formation, quelles modalités d’enseignement, pour finalement quels usages ? L’interrogation des problématiques rencontrées par les futurs utilisateurs dans l’environnement actuel de l’organisation, au sein du dispositif de formation et au-delà (CRM, SIRH, Qualiopi…), peut se révéler efficace pour éclairer le futur périmètre du projet.
  • Quels sont les moyens disponibles mis à disposition par l’organisation pour conduire et réaliser le projet : humains, budgétaires, temps à consacrer ? Quel est le délai attendu, qui porte le projet, qui le sponsorise ? Les moyens ainsi identifiés, l’ambition de la transformation peut être ajustée objectivement.
  • Quel est l’existant : l’écosystème des matériels et des outils digitaux déjà en place (SIRH voire une plateforme, outil CRM…), le catalogue de formation à date (formation courte, longue, hybride, professionnelle, public…), les contenus et supports pédagogiques, les outils de conception mais aussi d’animation d’une session ? Cette collecte initiale précise le périmètre de la transformation ainsi que les critères de sélection.

Il s’agit par ce questionnement non exhaustif d’affiner les critères de choix de la plateforme pour ensuite se confronter à l’expérimentation de quelques solutions, d’une ou deux typologies de LMS. Cette étape d’essai, tout aussi déterminante et trop souvent négligée, permet d’asseoir le choix de l’outil le plus adapté à l’organisation.

Ordinateur, téléphone, carnet et tasse de café posés sur un bureau

Digitalisation de la formation et LMS : ne pas choisir, c’est aussi choisir !

Opter pour un LMS ne se détermine donc pas par de simples fonctionnalités présentes ou non dans un outil mais bien par une réflexion plus globale centrée sur l’organisation, le dispositif de formation et les acteurs en présence. Réflexion qui peut conduire à la fois à la décision de ne pas s’équiper d’une plateforme mais d’une solution alternative, comme à celle d’en acquérir plusieurs !

 

L’outil n’est qu’un MOYEN, et surtout pas LA solution, face aux enjeux posés par la digitalisation.

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