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Victorine & Maxime Un projet de développement de fonctions ADAS

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Les Labs, l'intrapreunariat, l'innovation.. Les valeurs Apsidiennes //

Alors qu’ils effectuent actuellement leur stage de fin d’étude au sein de notre entité Apside HTi, Victorine & Maxime acceptent de revenir sur la façon dont ils ont intégré le groupe Apside et sur la façon dont ils ont pu reprendre un projet déjà existant consistant à l’implémentation de fonctions ADAS sur un véhicule radiocommandé du commerce.

 

 

Victorine & Maxime ; une intégration chez Apside HTi //

Qui êtes-vous ? 

Victorine et Maxime, nous sommes étudiants en dernière année d’école d’ingénieur respectivement à l’ESTACA Laval et Grenoble INP Génie Industriel.

 

Dans quel cadre êtes-vous arrivé chez Apside ?

 Nous sommes arrivés chez Apside en PFE (Projet de Fin d’études), en tant que stagiaires, pour valider notre diplôme d’ingénieur. Nous avons été intégrés pour travailler sur la poursuite d’un projet déjà existant consistant à l’implémentation de fonctions ADAS sur un véhicule radiocommandé du commerce.

 

Circuit_technologie

Un projet existant //

Quel est le projet sur lequel vous travaillez ?

La société Apside HTi se doit de suivre l’évolution des attentes de ses clients et doit pouvoir démontrer ses compétences sur des enjeux d’actualité. La question des véhicules autonomes est au cœur de l’industrie automobile. Il est ainsi nécessaire pour HTi de pouvoir justifier de ses compétences sur le domaine. L’objet du stage étant le développement de fonctions ADAS (Advanced Driver Assistance Systems), la société cherche au travers de ce stage à répondre à deux enjeux :

  • Bénéficier d’un retour d’expérience sur modèle réduit adaptable à des véhicules réels
  • Tester et faire monter en compétences en interne de futurs ingénieurs (nous)

Le projet ne répond donc pas directement a un besoin exprimé par un client de HTi, mais a un besoin global de la société déjà engagée dans des missions concernant les ADAS. Ce stage s’inscrit dans une dynamique engagée depuis déjà 2 années sur ce projet. Ce projet a déjà connu deux stages PFE, avec 3 stagiaires sur le sujet.

Nous avions pour mission de développer les fonctions suivantes :

  • Suivre une cible en mouvement en autonomie (Fonction « FollowHim » et « DrivingAssistance »)
  • Garantir la sécurité avec arrêt d’urgence et/ou évitement d’obstacle (Fonction « EmergencyBrakingSystem »)
  • Se garer seul dans une place de parking et en ressortir (Fonction « Park Assist »)

Les technologies du projet //

Nous avons travaillé avec des technologies de détection multiples afin d’avoir la meilleure fiabilité et précision de détection des obstacles et/ou de l’environnement du véhicule. Nous avons tout d’abord utilisé des technologies d’écholocalisation (détermination d’une distance par calcul du temps retour d’une onde envoyée ; principe de fonctionnement des RADARs par exemple) :

  • Les ultrasons : ondes ultrasonores émises avec une portée de 2 à 400cm. Le véhicule a été équipé de 11 capteurs ultrasons
  • Le LiDAR : laser émis et tournant sur lui-même permettant de mesurer à 360° les obstacles avec une précision de l’ordre de la dizaine de mm à une portée de 5 à 800cm. Le véhicule a été équipé d’un LiDAR à l’avant du véhicule

Les fonctions EmergencyBreakingSustem et ParkAssist utilisent uniquement ces technologies d’écholocalisation.

 

Nous avons également utilisé une caméra, technologie de reconnaissance visuelle, afin de connaître l’environnement à l’avant du véhicule. Les fonctions FollowHim et DrivingAssistance utilisent principalement cette technologie de reconnaissance visuelle couplée à la fonction EmergencyBreakingSystem. L’idée est de se rapprocher le plus possible du fonctionnement que peuvent avoir des véhicules du commerce avec une fonction de sécurité (EmergencyBreaking System) en permanence activée et avec d’autres fonctions activables par l’utilisateur à la demande et venant réutiliser les fonctions permanentes du véhicule.

 

Chaque type de capteurs est géré séparément par une carte de contrôle spécifique, analogue au fonctionnement par calculateur spécifique, puis les informations recueillies par ces cartes sont envoyées à un superviseur, autre carte de contrôle jouant ce rôle. Chacune de ces cartes est spécialisée et est la plus adaptée possible aux sollicitations qui vont lui être demandées. Ainsi, par exemple, la caméra est associée à une carte jeton Nano, développée par la société NVidia et spécialisée dans le traitement d’image couplée à de l’intelligence artificielle.

 

Les technologies du projet //

 

Nous avons durant ce projet :

  • Défini l’architecture fonctionnelle du projet, l’architecture hardware et l’architecture software
  • Choisi les technologies adéquates (capteurs et cartes de contrôle) et réalisé l’implémentation mécanique de ces dernières (conception, gestion de la fabrication des supports et implantation sur le véhicule)
  • Géré la prise de mesures des différents capteurs (Calibration, Filtrage, Validation des mesures, Fusion des données inter-capteurs …)
  • Codé les différentes fonctions.

Nous avons de plus pensé à la portabilité du code sur d’autres plateformes de travail avec la séparation en trois parties du code :

  • Une partie centrale « MAIN » regroupant l’ensemble des fonctions intelligentes et effectives du projet, ces fonctions ont été conçues de façon non liée à la plateforme, elles sont donc portatives.
  • Une partie « IN » regroupant les fonctions de transfert d’entrées permettant de passer de la plateforme aux fonctions du bloc « MAIN »
  • Une partie « OUT » regroupant les fonctions de transfert de sorties permettant de passer des fonctions intelligentes à la gestion du véhicule.

Cette architecture software permet aux fonctions intelligentes de s’affranchir de toutes les spécificités de la plateforme pour ne travailler qu’en grandeur commune et retrouvable sur tout véhicule.

 

Les projets de Lab : des enjeux de réversibilité //

Quels sont les enjeux de ce projet ?

Ce projet, au-delà de l’aspect court terme de notre stage, doit pouvoir être réutilisé par d’autres stagiaires ou des ingénieurs en intercontrat souhaitant travailler sur un support de fonctions ADAS. Un des enjeux était alors de pouvoir garantir une facilité de reprise du projet en documentant un maximum nos choix de conception (Hardware et software) ainsi que les méthodes ou stratégies employées pour la construction de nos fonctions. Des schémas, des documentations explicatives et techniques ainsi que de mini-tutoriels relatifs à la mise en route ou l’utilisation des environnements de développement ont été créés pour cela.

Les enjeux, ensuite, sont ceux classiques d’un projet ; à savoir les délais, contraints par notre stage mais également le besoin de performances. Un des enjeux principaux également a été de réussir à apprivoiser la plateforme de développement (non adaptée à ce genre de projets) en veillant et à garantir les performances des fonctions, et à garantir la pérennité de la plateforme.

Ce projet vous a-t-il plu ?

Le projet était intéressant car il nous a permis de voir tous les aspects d’un projet industriel de développement de produit en un temps réduit, de se confronter à la réalité d’un projet industriel (comparé à un projet scolaire) par l’utilisation d’une plateforme « non adaptée » et aux problématiques en résultant. Lors du projet ce n’était pas la plateforme qui s’adaptait à notre projet mais bien notre réflexion et conception qui a dû s’adapter à la plateforme par le biais des bloc « IN » et « OUT » précédemment détaillé. L’autonomie qui nous a été laissée sur le projet ainsi que l’ambiance de travail très agréable (stimulante mais décontractée) nous a également poussés à dépasser nos compétences.

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