Bilan carbone Apside : contexte //
En 2021, le groupe Apside a mis l’accent sur l’axe environnemental de sa politique RSE. Parmi tous les chantiers abordés autour de cet axe, nous comptons notamment la réalisation du bilan carbone en vue de réduire les émissions et l’empreinte écologique du groupe. Cet article a pour objectif d’expliquer la genèse de cette analyse, ses objectifs, la méthodologie et les résultats.
Cette analyse porte sur l’année 2020 et nous avons souhaité avoir une idée aussi précise que possible de notre empreinte : ainsi, l’ensemble des sites géographiques Apside, français et internationaux, ont été pris en compte. En outre, l’année 2020 étant particulière également sur le plan écologique suite à la crise sanitaire, certaines émissions CO2e ont été mesurées également en 2019.
Ce bilan carbone a été réalisé par l’équipe RSE, accompagnée par un cabinet spécialisé pour le cadrage du projet.
Bilan carbone Apside : pourquoi réaliser ce bilan //
Le bilan carbone, ou bilan des émissions de gaz à effet de serre (GES), est une mesure des émissions de GES pour une organisation, telle qu’une entreprise, sur une période et un périmètre définis.
Les gaz à effet de serre rejetés dans l’atmosphère par l’activité humaine sont à l’origine du réchauffement climatique, et leurs conséquences mises en évidence par les travaux du GIEC sont dramatiques à l’échelle mondiale (cf ce très bon article qui explique les résultats du dernier rapport du GIEC). Il est donc primordial que toutes les organisations limitent drastiquement leurs émissions carbone, afin de maintenir le réchauffement climatique en dessous des +2°C par rapport à l’ère pré industrielle, comme défini dans les Accords de Paris de 2015.


Bilan carbone Apside : méthodologie, postes d’émissions, conversion en CO2 //
Le bilan carbone est réglementé depuis 2012 dans la loi Grenelle II, qui impose de réaliser cet exercice aux entreprises de plus de 500 salariés tous les 4 ans.
L’ADEME (l’Agence nationale de la transition écologique) propose une méthodologie qui catégorise les postes d’émission des organisations (émissions de CO2e liées à un type d’activité) en 3 « scopes » :
- Scope 1 : Les émissions directes, qui proviennent de sources d’énergie détenues et gérées par l’organisation.
- Scope 2 : Les émissions à énergie indirectes, associées à la production d’énergie importée pour réaliser les activités.
- Scope 3 : Autres émissions indirectes, produites par les activités de l’organisation qui ne sont pas comptabilisées au 2 mais qui sont liées à la chaîne de valeur complète.
Dans le cadre de la réglementation, les scopes 1 et 2 sont obligatoires et le 3e est optionnel bien que recommandé (cf documentation de l’ADEME sur la méthodologie pour aller plus loin). Cependant, pour une ESN comme Apside, c’est dans ce poste que réside la plus grande partie des émissions.
Pour que notre analyse soit la plus pertinente possible, nous nous sommes basés sur le Guide pour le bilan des émissions de gaz à effet de serre des organisations du secteur numérique disponible sur le site de l’ADEME.
Pour calculer les émissions liées à un poste, il faut donc traduire des données de l’entreprise (type montant en euros, km parcours etc) en émissions de gaz à effet de serre, qui rassemblent les émissions de tous les GES sur la base du potentiel réchauffement global (PRG) du CO2. Les émissions sont comptabilisées en tonnes de CO2 équivalents rejetées dans l’atmosphère, et présentées avec cette unité (tCO2e) dans les résultats ci-après. Cette conversion se fait au moyen de facteurs d’émission (3e colonne du tableau), fournis par l’ADEME sur le centre de ressources sur les bilans de gaz à effet de serre.

Bilan carbone Apside : résultats & analyses //
Au cours de l’année 2020, Apside aura émis près de 5210 tonnes de CO2e, soit 1,92 tonne par Apsidien. Le graphe ci-contre représente les résultats par poste d’émission, par ordre décroissant.
Achats (postes 9 et 10) : Les deux postes d’émissions directement liés aux achats représentent plus de 62% des émissions du groupe, dont 56,2% pour le poste « Achats bien et services ».
Afin de minimiser l’impact de ses achats, Apside va renforcer en 2022 sa politique d’Achats Responsables, avec deux objectifs ; celui de favoriser des prestataires transparents qui s’investissent dans une démarche écologique et sociale, et celui de consommer mieux, c’est-à-dire consommer moins et de manière plus durable.
Dans cette optique, le groupe a déjà initié sa transformation avec son nouveau fournisseur de goodies depuis fin 2021, Panopli qui propose des goodies éco conçus et responsables. L’ensemble du catalogue de goodies élaboré avec Apside est composé de goodies utiles qui permettent de remplacer des déchets du quotidien (tels que des gourdes, couverts, bento …). En effet, l’enjeu est d’adopter à l’échelle du groupe une démarche de sobriété et de durabilité par rapport aux achats de consommables.
Déplacements domicile-travail (poste 23) : Cette catégorie concerne uniquement les trajets quotidiens des collaborateurs pour se rendre sur leur lieu de travail. Ces trajets sont la deuxième source de CO2e du bilan (28,6%), ce qui s’explique par l’importance des déplacements en voiture dans les trajets quotidiens : 66% des kilomètres effectués en 2020 ont été faits en voiture, mode de transport le plus polluant parmi ceux utilisés par nos salariés.
La mise en place de l’accord télétravail signé fin 2020 a permis une réduction des émissions liées aux trajets domicile-travail, puisque l’ensemble des salariés est éligible au télétravail 2 journées hebdomadaires hors crise sanitaire (les émissions des déplacements quotidiens sont estimés à 2330 tCO2e pour 2019 contre 1490 pour 2020 dû au télétravail imposé par les confinements).
De plus, une réflexion est en cours pour la mise en place d’un Plan de Mobilité Durable afin d’encourager les Apsidiens à prendre des transports dits « doux ».

Déchets (poste 11) : Les déchets représentent 5,2% du bilan carbone d’Apside. La catégorie de déchets « carton et papier » dominent ce poste d’émission avec 87% des émissions. Néanmoins, l’importance de ce poste d’émission est à nuancer. En effet, faute de ne pas avoir pu mesurer les déchets produits par chaque site d’Apside, nous avons procédé à une estimation sur la base d’une statistique communiquée par l’ADEME (SOURCE : 130kg/an sont produits en moyenne par un salarié du tertiaire dont 75% de papier/carton).
Le tri sélectif des déchets de bureaux est instauré sur tous les sites Apside français à partir du T4 2021, en partenariat avec Elise, entreprise adaptée spécialisée dans les services de recyclage pour les entreprises. Ce partenariat nous permettra pour les années futures de collecter des informations sur les déchets générés et donc d’avoir une vue plus fine de nos émissions liées à ce poste. Apside travaille également à la réduction des déchets en instaurant une démarche « zéro papier ». Les premiers chantiers sont la digitalisation des fiches de paie et des factures fournisseurs pour 2022.
Electricité (poste 6) : Ce poste d’émission prend en compte la consommation d’électricité des sites Apside et des salariés Apside en télétravail. Cette dernière a été calculée sur la base d’une statistique fournie par l’ADEME (SOURCE : 20,7kg CO2e/jour hebdomadaire travaillé par an). Nous avons décidé de mesurer l’impact du télétravail dans la consommation d’électricité étant donné son importance en 2020 avec la crise sanitaire (et pour les années à venir). Le poste consommation d’électricité représente 2,1% du bilan carbone avec la répartition suivante : 73% dû au télétravail et 27% dû à la consommation dans les locaux.
Apside a signé un partenariat national depuis janvier 2021 avec Plüm Energie pour alimenter l’ensemble de ses locaux français avec de l’énergie 100% renouvelable et produite en France.
Trajets professionnels (postes 2 et 13) : Cette catégorie rassemble deux types de déplacements ; les déplacements avec les véhicules Apside (généralement entre les sites Apside et les sites clients) et les déplacements professionnels (déplacements en train, avion, voiture de location etc). Ces deux postes d’émissions comptabilisent ensemble seulement 1,7% des émissions totales en 2020. Cependant, ce chiffre est à nuancer puisque suite à la crise sanitaire, les déplacements ont été considérablement réduits en 2020. En effet, les émissions liées à ce poste d’émission pour 2019 ont été estimées à 120 tCO2e, soit une réduction de presque 70% en 2020.
La politique pour les déplacements nationaux est de prendre le train, mode de transport pour les longs trajets le moins émissif. La flotte de véhicules Apside (voitures de fonction et voitures de pool), à ce jour composée principalement de véhicules à moteur thermique, est progressivement renouvelée pour des véhicules hybrides.

Bilan carbone Apside : perspectives & objectifs //
Apside continue sa démarche pour réduire son empreinte suite à ce bilan carbone. Des ateliers de réflexion avec un panel d’Apsidiens engagés ont été menés en octobre 2021 pour définir les mesures de réduction de l’empreinte du groupe identifiées dans les paragraphes précédents. Ces actions, à engager en 2022, sont classées en 4 axes majeurs :
- Politique d’achats responsables : acheter mieux et moins auprès de fournisseurs responsables
- Plan de mobilité douce : encourager les Apsidiens aux modes de transport peu émissifs
- Gestion des déchets : sensibiliser au tri des déchets, adopter une démarche « zéro déchet »
- Démarche Green IT : réduction de l’impact du numérique sur l’ensemble du cycle de vie
Au travers de ces chantiers entrepris, Apside se fixe comme objectif de réduire son empreinte carbone de 1,92 à 1,7 tonne par salarié d’ici 2025, soit une réduction d’au moins 11%. Bien sûr, cet objectif officiel n’est que la partie émergée de l’iceberg : pour Apside, les objectifs officieux et les enjeux à réduire son empreinte carbone sont bien plus grands et c’est l’ensemble du groupe qui s’engage au travers d’actions supplémentaires quotidiennes, pour lutter contre le réchauffement climatique.
« En tant qu’Entreprise Engagée, Apside investit pour des mesures plus écologiques et inscrit sa responsabilité d’entreprise comme un axe fort de son développement. Mais n’oublions pas que l’environnement est l’affaire de tous, et que chacun doit contribuer à réduire son impact ! 🌱 »